J 1 - Mercredi 11 septembre 2024 Paris – Le CaireVol pour Le Caire.
A l’arrivée, embarquement à bord de notre bateau.
Nuit à bord au Caire.
J 2 - Jeudi 12 septembre 2024 Guizeh – SaqqaraNous aborderons en ce premier jour de voyage l’histoire la plus ancienne du pays, en découvrant les vestiges de l’Ancien Empire. A l’aube du troisième millénaire, il se définit comme la première grande période de la civilisation égyptienne.
Le matin, nous nous rendrons sur le
plateau de Guizeh, dominant la ville du Caire et surmonté de ses trois grandes
pyramides (Unesco) : Khéops, Khéphren et Mykérinos, comptées parmi les « Sept Merveilles du monde ». C’est pour elles qu’un historien arabe du XIIe siècle eût cette exclamation enthousiaste : « Toute chose de ce monde redoute le temps qui passe, mais le temps redoute les pyramides ». Père, fils et petit-fils, régnant au XXVIe siècle avant notre ère, on fait dans la démesure ; mais, de loin, l’équilibre des pyramides est si parfait qu’elles en paraîtraient presque graciles.
Nous pénétrerons dans celle de Khéops pour atteindre la chambre du roi, où le sarcophage de granit est encore en place. C'est dans ces couloirs bas et dans ces pièces à peine plus hautes que l'on prend le mieux conscience de l'agencement de l'édifice.
Les pyramides sont toujours gardées par le
Sphinx, protecteur de la nécropole. Le mot sphinx vient de l’égyptien sheps-ankh, signifiant « statue vivante ». C’est bien ainsi qu’apparaît cette colossale statue de lion à tête humaine, qui aurait les traits de Khéphren en personne. Rappelons, pour sourire, qu’Obélix n’est pour rien dans la perte du nez de la statue !
La visite de
Saqqara (Unesco), nécropole royale et civile de Memphis, sera le second temps fort de cette journée. Il s’agit de la plus vaste nécropole d’Egypte et de celle qui historiquement embrasse la plus grande durée, car toutes les principales périodes de l’histoire égyptienne y sont représentées.
Nous découvrirons tout d’abord
l’ensemble funéraire de Djoser, roi de la IIIe dynastie. Au centre d’un vaste enceinte rythmée de 14 simulacres de portes fermées et percée d’un seul véritable passage d’entrée, se dresse la célèbre
pyramide à degrés du roi Djoser. C’est Imhotep, vizir – premier ministre – et architecte du pharaon qui imagina d’empiler les uns sur les autres des mastabas de taille de plus en plus réduite au fur et à mesure de l’ascension. La forme pyramidale était née. Il ne restait plus aux successeurs de Djoser qu’à raboter les angles pour obtenir les fameuses pyramides à pentes lisses. Depuis peu, il est possible de
rentrer dans la pyramide pour admirer, d'en haut, la chambre funéraire faite de gros blocs de granit parfaitement appareillés qui se trouve au fond d'un vaste puits de 28 m de profondeur.
Nous découvrirons ensuite
un des merveilleux mastabas de la nécropole, avant de visiter l'impressionnant
Sérapéum. Dans ses grandes salles souterraines pleines de mystère, on voit de colossaux sarcophages de granit qui renfermaient les dépouilles momifiées des taureaux sacrés, témoins d'un culte très important au Nouvel Empire. A l'époque ptolémaïque, le culte du taureau Apis fut rapproché de celui rendu à Sérapis, synthèse d'Osiris et de Zeus, le Sérapéum devint alors un lieu de pèlerinage commun aux Égyptiens et aux Grecs.
Nuit à bord au Caire. J 3 - Vendredi 13 septembre 2024 Le CaireLe matin, la visite du
musée égyptien nous permettra de parcourir les grandes phases de l’histoire pharaonique et de mieux saisir la vie quotidienne des anciens Égyptiens. Il est d’une telle richesse que l’on a pu dire que si l’on passait une seconde devant chaque objet exposé, il faudrait six mois pour venir à bout de sa visite. Le voyage est, il est vrai, fascinant, de la palette en schiste de Narmer au
trésor de Toutankhamon, en passant par les profils caractéristiques de l’art amarnien d’Akhénaton.
L'après-midi nous découvrirons quelques points forts de la
ville islamique (Unesco). Artère nord-sud du vieux Caire que l'on atteint depuis Bab el-Foutouh, puissante porte percée dans le rempart du XIe siècle, la
rue El-Moez a été récemment mise en valeur. Pleine de vie, elle est bordée par la
Mosquée Al-Hakim, élevée autour de l'an mil. Sa cour à portiques et ses deux minarets sont typiques de l'architecture fatimide, quand al Qahira était la capitale du seul califat chi'ite qui régna sur le monde islamique. Plus loin, le
mausolée du sultan Qalawun est représentatif de l'architecture des Mamelouks, dynastie d'anciens esclaves qui connut son heure de gloire aux XIIIe et XIVe siècle. Centre d'un complexe qui comporte aussi un
bimaristan (hôpital) et une
madrassa (école coranique), il est enrichi de stucs ouvragés et de panneaux de bois finement travaillés.
Nuit à bord au Caire. J 4 - Samedi 14 septembre 2024 Navigation Le Caire – Beni SuefNous entamerons notre
navigation en direction du sud. Le chemin sera long, au rythme tranquille de notre confortable bateau. A quelques exceptions près, chacun des jours de notre voyage comportera quelques heures de croisière. Sans doute serez-vous tentés de profiter du pont soleil, vous octroyant une détente bienvenue avant les journées bien remplies qui vous attendent. Vous pourrez aussi assister aux exposés que votre conférencier ne manquera pas de vous proposer. Quoi qu’il en soit, nous aborderons ces paysages immortels que constituent le bleu du fleuve, le vert des terres irriguées et l’ocre des montagnes en arrière-plan.
Nuit à bord à Beni Suef.
J 5 - Dimanche 15 septembre 2024 Navigation Beni Suef – MiniehNous poursuivrons la navigation pour une nouvelle journée jusqu'à la ville de Minieh.
Nuit à bord à Minieh J 6 - Lundi 16 septembre 2024 Beni Hassan – Tuna el-Gebel – Tell el-AmarnaPas de navigation aujourd'hui. C'est en bus que nous irons d'un site à l'autre avant de retrouver notre bateau à Tell el-Amarna en fin d'après-midi.
Un court trajet en bus nous fera rejoindre
Beni Hassan, dont la visite nous permettra d'apprécier le génie des artistes du Moyen Empire dont les œuvres ont été si rarement conservées. A 1200 mètres du fleuve, l’immense nécropole, accrochée aux premières déclivités du désert arabique, abrite le dernier sommeil des grands seigneurs qui exerçaient la souveraineté sur la région, au nom de pharaon. La falaise calcaire, truffée de coquillages fossiles attestant que la mer recouvrait autrefois cette région, est creusée d’une multitude de tombes de trois types : sans colonnes, à colonnes fasciculées à chapiteaux lotiformes et à colonnes cannelées « protodoriques ». Les intérieurs ne sont pas décorés de bas-reliefs peints comme à l’Ancien Empire. Ici, ce sont des peintures exécutées sur un fond de crépi léger au lait de plâtre. Un thème nouveau apparaît, lié au statut des personnages enterrés dans la nécropole : celui de la vie militaire et féodale. Nous visiterons quelques-uns de ces hypogées en fonction des ouvertures le jour de notre visite.
Tuna el-Gebel était la nécropole de l’antique Khmounou, appelée Hermopolis par les Grecs, capitale du 15e nome de Haute-Égypte, le nome du Lièvre ou de la Hase.
Dans cette immense nécropole, datant majoritairement des périodes ptolémaïque et romaine, nous visiterons
une nécropole d’animaux sacrés, où l’on a trouvé des momies de babouins et surtout un nombre impressionnant de momies d’Ibis, animaux sacrés de Thot, dieu protecteur de la ville d’Hermopolis.
La tombe de Pétosiris, grand-prêtre de Thot qui vécut à la toute fin de la période dynastique, aiguisera notre curiosité par le syncrétisme qu’elle atteste, dans son architecture et sa décoration, entre art égyptien et art grec. Cette influence grecque fut manifeste dès la période ptolémaïque, quand les descendants des généraux d’Alexandre régnèrent sur l’Egypte en tant que pharaons.
Nous visiterons aussi le
tombeau d'Isidora, où un poème en grec rappelle la fin tragique de cette jeune fille, noyée dans le Nil au deuxième siècle de notre ère, puis un profond
puit romain auquel on accède par un impressionnant escalier en colimaçon.
Nous rejoindrons ensuite
Tell el-Amarna, l'un des endroits les plus mythiques de la vallée. Dans son cirque de montagnes, percées des cavités noires des tombes, rares survivantes d’une des plus singulières aventures religieuses et intellectuelles de l’ancienne Egypte, « l’horizon d’Aton » apparaît bien, malgré les outrages du temps, comme l’étonnante concrétisation géographique de l’utopie idéaliste d’Akhénaton.
Au fond d'un très long canyon, nous découvrirons le
tombeau royal d'Akhénaton, qui a accueilli les dépouilles d'Akhénaton lui-même, de sa mère Ty et de trois de ses filles. Une suite de pièces inachevées était peut-être destinée à Néfertiti.
Nuit à bord à Tell el-Amarna.
J 7 - Mardi 17 septembre 2024 Tell el-Amarna – Navigation vers AssioutLe matin, nous visiterons
les nécropoles septentrionale et méridionale de Tell el-Amarna, en pénétrant dans quelques unes des plus belles tombes, de type thébain, dont la décoration intérieure fut sans doute l’œuvre d’équipes venues de Haute-Egypte. Certaines d'entre elles, préservées de la fureur des prêtres d'Amon, vous révèleront de magnifiques scènes de la vie quotidienne à Akhtetaton, toujours auréolées par le dieu-soleil Aton.
Navigation dans l’après-midi jusqu’à Assiout.
Nuit à bord à Assiout.
J 8 - Mercredi 18 septembre 2024 Les monastères Rouge et Blanc – Akhmim – Al BalyanaNavigation tôt le matin en direction de Sohag.
Ce matin nous changerons complètement d’univers mental. On l’oublie trop souvent : l’histoire de l’Egypte post-pharaonique fut profondément marquée par la religion chrétienne à peine sortie de la clandestinité. Aussi n’est-il pas étonnant de rencontrer en Moyenne-Égypte plusieurs monastères particulièrement importants.
Le Couvent Blanc (Deir el-Abiad) fut fondé par les Coptes vers 400 de notre ère et accueillit jadis une communauté forte de 2000 moines, attirés ici par le renom de Chenouté, le réformateur du cénobitisme égyptien. Sa basilique, en partie ruinée, préservée du monde par une impressionnante ceinture de murailles blanches, est le centre d’un couvent encore très actif de nos jours.
Le Couvent Rouge (Deir el-Ahmar) est plus petit et plus calme que son prestigieux voisin. Il doit son nom aux briques dont est bâti son mur d’enceinte et lui ressemble par son plan et sa disposition. Dans son église nous admirerons une exceptionnelle décoration polychrome datant des Ve-VIe siècles.
Retrouvant les pharaons, nous nous arrêterons dans la
ville d'Akhmîm, qui était réputée pour son temple dédié à Min, dieu de la fertilité, assimilé à Pan par les Grecs. En 1981, une
statue de Merit-Amun y a été mise au jour. La fille de Ramsès II et de Néfertari y est représentée comme un colosse (11 mètres de haut). La beauté sereine du visage, la noblesse du port de tête et l'élégance du vêtement en font une œuvre unique et exceptionnelle.
Nous naviguerons en direction d'Al Balyana une bonne partie de l’après-midi, dans des paysages toujours aussi fascinants par leur constance.
Nuit à bord à Al Balyana. J 9 - Jeudi 19 septembre 2024 Abydos – Navigation vers QenaLe matin nous rejoindrons
Abydos, lieu célèbre qui abritait le tombeau d’Osiris et fut aussi un lieu de pèlerinage :
Séthi Ier y fit construire, au XIVe siècle avant notre ère, un magnifique
temple funéraire de grès blanc, étincelant sous le chaud soleil égyptien. Le temple présente la particularité d’être pourvu de deux salles hypostyles parallèles qui ouvrent sur sept sanctuaires. Ces chapelles préservent, dans la pénombre, quelques-uns des plus beaux reliefs peints que nous ait légué le Nouvel Empire. Un couloir long et étroit, connu sous le nom de galerie des rois, renferme un des trésors du pays : Séthi fait une offrande à des rois figurés par leurs cartouches. On a ainsi la liste des 76 pharaons qui se succédèrent depuis le mythique Ménès jusqu’à Séthi, l’hôte du lieu. Un document inestimable dont se sont abondamment servis les historiens.
Juste derrière le temple, et dans le même axe que lui, l’
Osiréion est un étrange temple « aquatique » qui constitue le cénotaphe du pharaon. Celui-ci espérait, dans l’éternité, être assimilé au dieu Osiris, d’où le nom donné à l’édifice. Les représentations intérieures illustrent le très fameux
Livre des Morts.
Poursuite de la navigation vers Qena, pour profiter au mieux du pont soleil de votre bateau.
Nuit à bord à Qena. J 10 - Vendredi 20 septembre 2024 Dendérah – LouxorLe site de
Dendérah nous fournira l’occasion de rêver devant l’un des plus beaux temples de la période ptolémaïque, dédié à la déesse Hathor, la dame du ciel. Sa visite dévoile un ensemble singulier et passionnant. Daté du Ier siècle avant notre ère, il est, parmi les temples égyptiens, le plus complet, juste après celui d’Edfou. Pour notre bonheur, les Romains jugèrent bon de s’attirer les bonnes grâces d’Hathor, « la Dorée », déesse de l’amour qu’ils assimilèrent à Vénus. La façade du temple, réellement spectaculaire, est décorée de colonnes aux chapiteaux hathoriques, avec la tête de la vache Hathor facilement identifiable. Le plafond de la salle hypostyle est dédié à Nout, la déesse du ciel, qui allonge son corps sur un fond sombre, constellé d’étoiles. Nous verrons aussi le Mammisi de Nectanébo, ou temple de la naissance, dédié à Hathor et à son fils Ihy. Enfin nous emprunterons l'escalier solennel gravé de bas-reliefs représentant la procession en l'honneur d'Osiris. Comme les célébrants d'alors, nous atteindrons le tombeau qui abritait une des reliques du corps démembré d'Osiris sur la
terrasse du temple : la représentation des planètes sur le fameux zodiaque de Dendérah (dont l'original est au Louvre) a permis de dater son inauguration au mois d’août de l'an 50 avant notre ère. Du parapet qui borde la terrasse, la vue sur l'ensemble du temple et de ses environs est splendide.
Poursuite de la navigation vers Louxor.
Notre première visite sera pour le
musée archéologique de Louxor qui expose notamment de très beaux objets et statues découverts entassés dans le dépôt sacré qu'on appelle la "Cachette". Sa pièce maîtresse est le mur des "talatates", longue frise constituée de 283 blocs de grès gravés. Provenant de la destruction des édifices amarniens, ils avaient servi de blocage dans un des pylônes du temple de Karnak et nous permettent de mieux comprendre grâce à quelle nouvelle technique de construction les ingénieurs d'Akhenaton avaient réussi à édifier si rapidement Amarna. Une nouvelle salle du musée présente la momie d'Ahmôsis Ier et celle supposée de Ramsès Ier, fondateurs des XVIIIe et XIXe dynasties.
Nuit à bord à Louxor.
J 11 - Samedi 21 septembre 2024 La nécropole thébaineNous traverserons le Nil pour nous rendre sur la rive ouest, la
rive des Morts (Unesco), vaste nécropole où les souverains et nobles du Nouvel Empire se faisaient enterrer dans des hypogées creusés dans le djebel avec un mobilier funéraire luxueux et abondant.
Sur cette rive, les différentes catégories de défunts ont chacune leur vallée, étroites failles coupant le massif calcaire.
Deir el-Médineh était le village des artisans à qui nous devons toutes les splendeurs des tombes. Leurs maisons, entassées les unes sur les autres, laissent entrevoir la vie quotidienne des carriers, maçons, sculpteurs et peintres d'il y a plus de trois millénaires. Dans la nécropole adjacente, nous visiterons notamment la très belle
tombe de Sennedjem. Le caveau, intact, présente des peintures pleines de fraîcheur où le maître de maison et son épouse adorent Osiris, Isis ou encore Nout.
La structure du temple funéraire de
Médinet Habou est en accord avec les complexes des temples classiques, tel celui de Karnak. Edifié en l’honneur de Ramsès III, il est dans un état de conservation stupéfiant pour un édifice de cet âge. Une immense porte en commande l’entrée : ce migdol ou pavillon royal rappelle les forteresses orientales que pharaon avait pu observer lors de ses campagnes vers l’Euphrate. Le temple lui même, veillé par un imposant pylône, est décoré extérieurement et intérieurement de scènes en fin relief, que la lumière rasante du soleil magnifie. Les plus fameuses illustrent les bataille de Ramsès III contre les « Peuples de la Mer », d’énigmatiques envahisseurs généralement identifiés comme étant les Philistins de la Bible.
La
vallée des Reines sera visitée en premier. Vers la fin du Nouvel Empire, un espace particulier fut réservé aux sépultures des épouses des pharaons et des princes qui n'ont pas régné. Certaines des tombes offrent des peintures aux frais coloris et aux détails soignés, réalisées dans un très beau style conventionnel. Nous visiterons trois d'entre elles en fonction des ouvertures.
En option, moyennant un supplément et selon les possibilités d'accès, vous pourrez également pénétrer dans le plus beau tombeau de cette nécropole : celui de Néfertari, femme de Ramsès II qui offre un saisissant spectacle de couleurs. Un plafond d'un bleu outremer du plus bel effet surplombe l'escalier qui mène à la chambre funéraire, où la grandeur d'Osiris et d'Hathor est exaltée.
La
vallée des Rois n’est longue que de 400 mètres et se parcourt elle aussi à pied. L’abondance des tombes, d’inégale facture, est telle qu’il nous faudra encore effectuer un choix. Nous visiterons trois des tombes qui seront ouvertes le jour de la visite. Le plus souvent, les sarcophages de granit qui abritaient les dépouilles sont restés
in situ.
De retour sur la rive droite, nous visiterons le
temple de Louxor illuminé ou sous la chaude lumière du soleil déclinant. S’il n’a pas le gigantisme de son voisin de Karnak, c’est précisément ce caractère presque intime – à l’aune égyptienne s’entend ! – qui le rend si photogénique. Le fait qu’il se reflète dans les eaux du Nil n’est pas peu pour y contribuer. Le temple était censé être un nid d’amour pour Amon et son épouse Mout. Chaque année, lors de la fête de l’Opet, leurs statues quittaient Karnak et étaient transportées en grande pompe jusqu’à Louxor, sur des barques sacrées. Un des obélisques qui se dressaient devant le puissant pylône du temple orne depuis 1831 la place de la Concorde à Paris, après que Mohammed Ali Pacha en eût fait don à la France de Louis-Philippe. Les colossales colonnes à chapiteaux campaniformes forment une allée monumentale de toute beauté et les murs du temple accueillent la représentation de la « victoire » de Ramsès II sur les Hittites lors de la fameuse bataille de Qadesh, en Syrie.
Nuit à bord à Louxor. J 12 - Dimanche 22 septembre 2024 Karnak – EdfouC’est en apothéose que nous achèverons la découverte de la Thèbes antique. La matinée sera entièrement consacrée à la visite de l’
ensemble cultuel de Karnak (Unesco), dominé par le grand temple dédié au dieu Amon. Écoutons Flaubert : « La première impression de Karnak est celle d’un palais de géants – on se demande, en se promenant dans cette forêt de hautes colonnes, si l’on n’a pas servi là des hommes entiers enfilés à la broche comme des alouettes ». L’élévation d’Amon dans le panthéon égyptien à partir de la XIIe dynastie, pour l’instituer premier des dieux, eut pour résultat, pendant près de deux mille ans, les multiples agrandissements apportés au temple d’origine. L’ensemble constitue aujourd’hui un des plus importants sites du monde. En le parcourant, de pylônes en pylônes, de cours en cours, de salles hypostyles en salles hypostyles, on remonte le temps, jusqu’à la partie centrale, la plus ancienne. On a beau être prévenu et avoir entendu parler de « forêt de colonnes », le spectacle qui s’offre lorsque l’on pénètre dans la grande salle hypostyle dépasse tout ce que l’on peut imaginer. La lumière y est tamisée par des fenêtres à claustra d’albâtre : éblouissement garanti...
Après tant de merveilles servies au cours de notre étape thébaine, nous profiterons d’une
après-midi de navigation, toujours plus au sud. Nous franchirons ainsi l'écluse d'Esna, manœuvre qui peut prendre un temps certain en fonction du nombre de bateaux qui désirent passer ce saut du Nil.
Nuit à bord à Edfou. J 13 - Lundi 23 septembre 2024 Edfou – Kom Ombo – AssouanEdfou possède l’un des temples les mieux conservés du pays, consacré au dieu-faucon Horus qui trône, statufié, devant le pylône d’entrée du grand complexe. Difficile de résister à la majesté de ce témoignage exceptionnel de l’architecture religieuse égyptienne. Il est d’époque tardive puisqu’il ne fut achevé, après 200 ans de labeur, qu’en 57 avant notre ère. Dès l’entrée, on voit le pharaon grec Ptolémée XII tuer ses ennemis sous les yeux d’Horus et de son épouse Hathor. On comprend alors qu’Edfou a été conçu comme le pendant de Dendérah. Plus on avance dans le temple, plus la lumière se raréfie, plus le mystère s’épaissit. L’ensemble est truffé de couloirs et de petites salles accompagnant le visiteur jusqu’au saint des saints, le
naos.
Quelques heures de navigations nous mèneront jusqu’à
Kom Ombo, dominant le Nil depuis plus de deux millénaires. Du fleuve, on peut voir sa silhouette surgir des champs verdoyants et se détacher sur un fond désertique. A tout moment, la vision qu’il offre est splendide. Son temple ptolémaïque est consacré aux deux divinités Sobek, le dieu Crocodile, et Haroëris, Horus l'ancien. Certains des bas-reliefs qui le décorent remontent à l’époque de Cléopâtre VII, amante de César et de Marc-Antoine.
Navigation vers Assouan ou nous arriverons en soirée.
Nuit à bord à Assouan. J 14 - Mardi 24 septembre 2024 Abou Simbel – AssouanAttention les yeux ! Malgré l’heure de départ matinale en autocar privé, ils auront intérêt à être bien ouverts pour apprécier le site de tous les superlatifs :
Abou Simbel (Unesco). Le lieu est doublement célèbre par le gigantisme et la beauté des
deux temples rupestres de Ramsès II et de son épouse favorite, Néfertari, mais aussi en raison du sauvetage dont il fut l’objet, grâce au concours de nombreux pays au sein de l’Unesco. Les colosses du pharaon vous accueillent du haut de leurs 22 mètres, baignés par le soleil levant, sur la terrasse en surplomb des eaux bleues du lac Nasser. Le roi est coiffé du pschent, la double couronne symbole de son pourvoir sur les Haute et Basse Egypte.
Sur la route du retour vers Assouan, nous effectuerons un arrêt afin d’admirer la prouesse technique que constitua la construction du
Haut-barrage, à l’origine de la formation du lac Nasser.
L’après-midi, une
promenade en bateau sur le Nil nous permettra d'observer Assouan sous un autre angle. Entre les dunes de la rive gauche, les îles luxuriantes du Nil et l'animation de la rive droite, notre tour évoquera tous les attraits de la grande ville du sud de l'Égypte. Nous aurons même l'occasion de descendre sur l'
île de Sehel où vit une importante communauté nubienne. Elle est aussi réputée pour ses carrières de granit, utilisées dès l'ancien empire, et ornementés de nombreuses inscriptions.
Nuit à bord à Assouan. J 15 - Mercredi 25 septembre 2024 Assouan – PhilaeDernier temps fort de notre voyage, la matinée sera consacrée à la visite du
temple de Philae (Unesco) où le culte de la déesse Isis fut le dernier à être rendu aux anciennes divinités de l’Egypte, jusqu’au VIe siècle de l’ère chrétienne. Un soldat de Bonaparte, impressionné par la beauté du site et du complexe cultuel, l’a appelé « la perle de l’Egypte ». Il fut lui aussi sauvé des eaux après la construction du barrage. Comme jadis, de nouveau isolé sur son île, il présente la splendeur de sa cour à portique, ses pylônes légèrement désaxés, son élégant kiosque construit par Trajan et conçu comme un reposoir de plein air pour la barque sacrée.
De retour à Assouan, nous nous arrêterons aux carrières de granit, où gît encore un colossal
obélisque brisé et à jamais inachevé.
Nous clôturerons notre voyage dans les superbes salles du
musée de Nubie. Ses collections, admirablement mises en valeur, rappellent qu’Assouan est le véritable centre de la culture nubienne.
Nuit à bord à Assouan. J 16 - Jeudi 26 septembre 2024 Assouan – Le Caire – ParisDans la nuit, transfert à l'aéroport et vol pour Le Caire, puis enchaînement avec un vol pour Paris.