L’histoire de l’Algérie commence avec celle du royaume berbère de Numidie qui sous le règne de Massinissa - de 203 à 148 avant notre ère - conquiert les comptoirs carthaginois du littoral avec l’appui des Romains. Son affaiblissement, consécutif à la division du territoire entre les héritiers du roi puis à la défaite du prince berbère Jugurtha, scelle la domination de Rome qui confie la moitié occidentale du territoire algérien à des rois berbères vassaux. Le plus célèbre sera Juba II qui fait de Cherchell la capitale de son royaume de Maurétanie transformé en province après que l’empereur Claude eut mis fin à la fiction des royaumes indépendants. La résistance opiniâtre des tribus berbères rend la conquête arabe du VIIe siècle ardue. Brièvement unifiée sous le règne des Almohades, l’Algérie se divise ensuite en royaumes rivaux. Au début du XVIe siècle le roi d’Alger, menacé par les Espagnols, appelle à son secours les frères Barberousse, corsaires originaires de Lesbos convertis à l’islam.  En 1516 Khaïr al-Din Barberousse prend Alger et, se plaçant sous l’autorité du sultan de Constantinople, fait de la ville la base organisée de la guerre de course en Méditerranée. Tout le littoral algérien - à l’exception d’Oran où les Espagnols se maintiennent jusqu’en 1792 – est désormais contrôlé par le représentant du pouvoir ottoman le beylerbey remplacé à la fin du XVIIe siècle par un Dey nommé à vie. Dirigée par une oligarchie de corsaires et de janissaires, la Régence d’Alger tire exclusivement ses revenus de la course. A partir du début du XIXe siècle le déclin de cette dernière et l’affaiblissement de l’État, miné par la féodalisation des fonctionnaires, la plonge dans une crise profonde. Au même moment d’actives société mystiques, organisées autour d’une aristocratie religieuse de marabouts et de chorfa, réislamisent et arabisent le pays tandis que le mécontentement grandit parmi les commerçants d’Alger et des ports contre les vexations dont ils font l’objet.  En 1827, suite à un conflit diplomatique avec le Dey la France engage un blocus maritime contre Alger suivi d’une expédition militaire. La capitulation de la Régence déclenche une violente réaction contre le régime turc qui s’effondre dans toute la moitié occidentale du pays – il se maintiendra encore quelques années dans le Constantinois. D’abord indécise face à ce que l’on qualifiait alors de « legs onéreux de la Restauration Â», la France se résout en 1840 à l’anéantissement de l’État d’Abd el-Kader jeune marabout qui en 1834 s’était fait reconnaître « Sultan des Arabes Â», à la conquête de l’Algérie et à son corollaire, la colonisation. lire moins

L’histoire de l’Algérie commence avec celle du royaume berbère de Numidie qui sous le règne de Massinissa - de 203 à 148 avant notre ère - conquiert les comptoirs carthaginois du littoral avec l’appui des Romains. Son affaiblissement, consécutif à la division du territoire entre les héritiers du roi puis à la défaite du prince berbère Jugurtha, scelle la domination de Rome qui confie la moitié occidentale du territoire algérien à des rois berbères vassaux. Le plus célèbre ... lire plus