J 1 - Mercredi 6 novembre 2024 Paris – VeniseVol Paris-Venise.
Un court trajet en bateau nous conduira jusqu'au centre historique de
Venise (Unesco).
Après le déjeuner libre, nous découvrirons le sestiere – quartier – de
Cannaregio, populaire et tranquille. Nous visiterons d'abord le
Ghetto, ancien quartier de fonderies, où la communauté juive fut enfermée à partir de 1516. Dérivé du mot "Geto", qui en vénitien signifie fusion, le terme "Ghetto" se répandit ensuite dans l'Europe entière. Perchées dans de hauts bâtiments, les synagogues sont difficiles à repérer de l'extérieur mais révèlent, lorsqu'on y pénètre, une grande richesse de décoration (visite intérieure d'une synagogue).
Dans ce sestiere, encore aujourd'hui très peuplé, nous nous arrêterons devant les curieuses
statues du Campo dei Mori près de la maison où vécut le Tintoret. A quelques pas de là,
l’église de la Madonna dell’Orto, aux proportions harmonieuses, illustre le passage du gothique au premier style Renaissance. Elle est surtout connue pour être un véritable « temple » du Tintoret qui y laissa quelques toiles remarquables et y fut enterré.
Dans la belle église baroque des Jésuites, nous découvrirons enfin le
martyre de saint Laurent de Titien, l'un des premiers nocturnes de l'histoire de l'art !
Dîner inclus. Nuit à Venise.
J 2 - Jeudi 7 novembre 2024 VeniseLe matin nous traverserons le pont de Rialto pour gagner la majestueuse architecture de
Santa Maria Gloriosa dei Frari, l'une des églises les plus importantes de la ville, dont la construction a duré plus de 100 ans. L'intérieur regorge de chefs-d'œuvre, mais aucun ne peut égaler la gigantesque
Assomption du Titien qui décore depuis 1518 son maître autel.
Le tissus urbain de Venise est émaillé de
Scuole Grandi, importantes institutions laïques à vocation religieuse et sociale, qui firent appel aux plus célèbres artistes de la ville pour des décorations toujours plus fastueuses. La
Scuola Grande di San Rocco, encore en activité aujourd'hui, est sans doute la plus somptueuse, avec ses deux étages décorés par le pinceau ténébreux et audace du Tintoret.
Déjeuner inclus.
Poussant la porte de l'église méconnue de
San Pantalon, nous resterons sans mots devant la plus grande toile peinte au monde, qui couvre une surface de 443 m2 et fut réalisée en 20 ans à la fin du XVIIe siècle. Les Vénitiens avaient alors bien compris que la technique de la fresque supportait mal le climat humide et la salinité de Venise !
Nous parcourrons ensuite les ruelles silencieuses du
sestiere de Dorsoduro, au sud de la ville, pour gagner
l'église San Sebastiano, où nous contemplerons l'œuvre de Véronèse dans toute sa majesté : les cycles de fresques et les toiles qu'il réalisa pour les frères hiéronymites entre 1555 et 1570 représentent sans doute son entreprise la plus complète et la plus audacieuse.
Mais Venise n'est pas qu'un ensemble monumental : elle est toujours habitée par une population industrieuse, spécialisée lors de son âge d'or dans la construction navale. Nous aurons un aperçu de cette riche tradition en visitant un
squero encore en activité, atelier de construction de gondoles où nous seront révélés les secrets de la plus célèbre embarcation au monde.
Dîner libre et nuit à Venise.
J 3 - Vendredi 8 novembre 2024 VeniseLe matin, une courte traversée du bassin de Saint-Marc nous mènera jusqu’à
l’église San Giorgio Maggiore. Restaurée en 1565 par Palladio, elle conserve une fantasmagorique Cène du Tintoret. Du haut de son clocher (la montée se fait en ascenseur) nous profiterons d'un magnifique panorama sur Venise et sur les îles voisines.
La
basilique Saint-Marc, bâtie dans sa forme actuelle à partir du XIe siècle, reste le symbole religieux de Venise. La richesse d’inspiration, à la fois orientale, byzantine et gothique, traduit la puissance de la République au cours des siècles. Nous découvrirons, entre autres chefs-d’œuvre, les
mosaïques du narthex et la
Pala d’Oro, magnifique retable byzantin orné d’émaux et de pierres précieuses. Le splendide
quadrige romain en bronze saisi à l’hippodrome de Constantinople lors de la quatrième croisade, et que Napoléon voulut pour décorer l'arc des Tuileries, est aujourd'hui exposé au musée de la basilique, d'où nous pourrons aussi profiter d'une vue plus rapprochée des
mosaïques illuminées et d'un panorama sur le plus beau "salon" d'Europe, ainsi que l'empereur des français aimait définir la place Saint-Marc.
En vaporetto, nous approcherons ensuite la silhouette hors norme de
Santa Maria della Salute, magnifique église baroque construite par Longhena en 1630 après une épidémie de peste,qui domine l'embouchure du Canal Grande, la principale voie de communication de la ville.
Déjeuner inclus.
La visite des
Galeries de l'Académie, abritées dans les salles de l'ancienne Scuola Grande della Carità, nous permettra de parcourir toute l'aventure de la peinture vénitienne. Partant des XIIIe et XIVe siècles, avec Vivarini et les frères Veneziano, nous cheminerons jusqu'à Carpaccio, Bellini et Giorgione. Grâce à ces derniers, les peintres se libérèrent de la technique et des canons des peintres primitifs, de cette
maniera greca qui constituait alors leur univers artistique : il ne faut pas oublier que les premiers peintres vénitiens furent les mosaïstes appelés de Constantinople pour la décoration de Saint-Marc... Nous poursuivrons avec Véronèse, Titien et le Tintoret avant de rencontrer Tiepolo et les « védutistes » tels Canaletto ou Guardi…
Dîner libre. Nuit à Venise.
J 4 - Samedi 9 novembre 2024 Venise – ParisVisite de la 60
e édition de la Biennale d'Art contemporain. Fondée en 1895, cette manifestation créée en premier lieu pour célébrer les 25 ans de mariage du roi Humbert Ier et de Marguerite de Savoie devint rapidement un incontournable de la scène artistique internationale. L'exposition investit les espaces de l'ancien arsenal et les jardins du sestiere de Castello, où les pays invités construisirent au fil des années leurs propres pavillons. Un lion d'or vient encore aujourd'hui récompenser le travail des meilleurs artistes.
Le titre de l'édition 2024,
"Foreigners Everywhere", est emprunté à une série d'oeuvres au néon du collectif d'artistes Claire Fontaine, lui même inspiré d'un mouvement antiraciste turinois des années 2000. Pour le commisaire brésilien Adriano Pedrosa, ce titre a une double signification : "il y a des étrangers où qu'on aille, et chacun est toujours, au fond de soi, un étranger". Cette biennale mettra donc l'accent sur les artistes immigrés, expatriés, diasporiques, exilés, réfugiés...
Déjeuner libre.
Retour à l'hôtel et trajet en bateau privatif vers l'aéroport. Vol pour Paris.