J 1 - Lundi 27 mai 2024 Paris – Cagliari Vol pour Cagliari.
Dîner inclus et
nuit à Cagliari.
J 2 - Mardi 28 mai 2024 Santa Vittoria di Serri – Barumini – Santa Sabina – Santa Cristina – San Vero Milis (205 km)La civilisation nuragique dans ce qu'elle a de plus spectaculaire sera au centre de la première journée de notre voyage. Cette civilisation des "nuraghi" se développa en Sardaigne entre le XVIIIe et le IIIe siècle av. J.-C., incluant donc l'âge du Bronze, l'âge du Fer et l'époque historique. Cette extraordinaire civilisation laissa sur l'île un nombre impressionnant de vestiges – on a compté plus de 7000 nuraghi ! – qui sont aujourd'hui des éléments incontournables du paysage sarde.
Nous approcherons cette culture originale à
Santa Vittoria di Serri, où nous découvrirons, en position dominante sur les plaines verdoyantes aux alentours, un sanctuaire nuragique complexe enrichi tout au long de l'époque nuragique. Nous y admirerons un magnifique puits sacré construit avec des blocs de basalte et de calcaire parfaitement taillés et qui témoigne de l'importance fondamentale du culte de l'eau pour ce peuplement ancien.
A
Barumini, le
nuraghe su Nuraxi (Unesco) est sans doute le plus célèbre de ces monuments en pierre sèche dont l'usage fait encore débat parmi les spécialistes. Bâtie dès le XVIe siècle avant J.-C., sa tour centrale imposante – la plus haute de Sardaigne –, munie d'un escalier intérieur, domine un beau paysage de montagne et un village nuragique d'une cinquantaine de cabanes de pierre aux toits coniques.
Après le déjeuner inclus nous découvrirons un autre beau nuraghe mono tour flanqué d'une délicieuse église romane consacrée à
Santa Sabina.
Ensuite, nous nous dirigerons vers
le sanctuaire à puits sacré de Santa Cristina, l'exemple le plus significatif de ce type de monuments voués au culte de l'eau sur l'île. Depuis environ 3000 ans, il ouvre son escalier dans les profondeurs de la terre sarde jusqu'à la citerne souterraine surmontée d'une voûte en tholos. Tout à coté, on admire encore aujourd'hui les vestiges d'un nuraghe et de quelques cabanes en pierre de forme allongée d'époque nuragique ainsi qu'un village chrétien installé au début du XIIIe siècle dans ce lieu à la sacralité intemporelle.
Dîner inclus et
nuit à San Vero Milis.
J 3 - Mercredi 29 mai 2024 Arzachena – Castelsardo (280 km)Pour démarrer la journée nous prendrons résolument la route vers l'est pour découvrir les trésors nichés sur la côte nord-orientale de la Sardaigne. Déjeuner inclus à
Arzachena.
L'après-midi nous visiterons quelques sites aux environs de cette cité balnéaire établie sur la fameuse côte d'Émeraude. Parmi eux, la
nécropole de Li Muri, avec ses célèbres cercles mégalithiques datant de l'époque prénuragique (IVe-IIIe millénaire avant J.-C.) et les
tombeaux des Géants de Li Longhi et de Coddu Vecchiu, beaux exemples de sépultures collectives nuragiques remontant au IIe millénaire avant notre ère.
Nous gagnerons enfin Castelsardo, notre étape du jour. Une promenade le long des ruelles pittoresques de ce village accroché entre ciel et mer, à l'ombre de sa forteresse, complétera en beauté notre journée.
Dîner libre et
nuit à Castelsardo.
J 4 - Jeudi 30 mai 2024 Porto Torres – Monte d'Accoddi – Palmavera – Alghero (130 km)Nous commencerons nos visites à
Porto Torres, ancienne colonie punique puis romaine et l'une des portes d'entrée maritime de l'île. Sa
basilique romane San Gavino, du XIe siècle, a gardé toute la majesté du plan basilical, avec ses trois nefs séparées par des colonnes romaines de réemploi.
Un saut dans le temps nous conduira au curieux
temple-autel de Monte d'Accoddi, qui rappelle, sans qu'un lien direct ait été établi, les ziggourat mésopotamiennes et incarne le principe "orientalisant" d'union entre ciel et terre. Consacré à une divinité féminine, ce temple unique en Europe fut construit en deux phases à partir de la deuxième moitié du IVe millénaire avant J.-C. et conserva sa fonction religieuse pendant plus de 1000 ans.
Nous prendrons ensuite la route pour
Alghero, où le déjeuner sera libre.
Conquise en 1353 par les Aragonais, la "ville catalane" de Sardaigne est fière de son passé prestigieux et plus de 30.000 personnes y parlent encore une variété locale du catalan. A l'abri de ses puissants remparts, la vieille ville, délicieux entrelac de ruelles étroites pavées de galets ronds et surmontées d'arcs médiévaux, nous offrira une promenade qui sera comme un moment hors du temps.
L'après-midi, nous aborderons l'évolution des techniques funéraires préhistoriques, de la grotte archaïque à puits jusqu'aux hypogées multiples, dans la
nécropole d'Anghelu Ruju (3500-1800 av. J.-C.), la plus grande nécropole hypogée de l'île.
Nous gagnerons enfin le
complexe nuragique de Palmavera où nous découvrirons les vestiges de deux tours entourées par une cinquantaine de cabanes et la majestueuse "cabane des réunions" où nous admirerons aussi un petit modèle de nuraghe, en miniature !
Dîner libre et
nuit à Alghero.
J 5 - Vendredi 31 mai 2024 Saccargia – Bisarcio – Bosa (195 km)La
basilique Santissima Trinità de Saccargia est sans doute la plus spectaculaire des églises romano-pisanes de Sardaigne. Caractérisée par une sobre architecture à assises noires et blanches et par un haut campanile percé de fenêtres géminées, elle abrite un superbe cycle de fresques de la fin du XIIe siècle dépeignant la vie du Christ.
Notre découverte de l'architecture romane continuera à
Sant'Antioco di Bisarcio, où celle qui fut autrefois l'une des cathédrales les plus vastes de Sardaigne dresse dans un paysage brûlé de soleil la ruine poétique de son clocher.
Après le déjeuner inclus, nous admirerons la tour solennelle du
nuraghe de Santu Antine, haute de 17 mètres, et les
Domus de Jana (maisons des fées) de la nécropole de Sant'Andrea Priu. Ces vastes hypogées pré-nuragiques formés de petites chambres reliées entre elles reconstituent dans la mort les demeures que les défunts ont habitées de leur vivant.
En fin d'après-midi nous gagnerons
Bosa, notre étape du jour, et ferons une promenade enchantée parmi les maisonnettes multicolores de son centre ville, qui se développa au fil des siècles au pied de la forteresse Malaspina (XIIe siècle).
Dîner libre.
Nuit à Bosa. J 6 - Samedi 1er juin 2024 Tharros – San Salvatore di Sinis – Cabras – Santa Giusta – Cagliari (185 km)Le matin, nous irons à visiter les ruines de
Tharros, qui se dressent dans la solitude d'une sorte de bout du monde à peine troublé par le bruit des vagues. Etape importante entre Carthage et Massalia (Marseille), Tharros constitue, sans conteste, le plus important site attestant de la présence phénicienne en Sardaigne et conserve tous les éléments constitutifs de leurs cités : plan d'urbanisme ordonné, temples, tophet et nécropoles.
Après le déjeuner libre à Tharros nous ferons une promenade, presque "surréaliste", dans le petit village d'origine médiévale de
San Salvatore di Sinis, où le temps semble s'être arrêté.
Au musée civique de Cabras, nous irons à la rencontre des fabuleux
Géants de Mont'e Prama. Aujourd'hui partagées entre les musées de Cagliari et de Cabras, les 28 statues monumentales de plus de 2 mètres de hauteur (pugilistes, archers et guerriers) furent retrouvées en 1979 dans la nécropole de Mont'e Prama, morcelées en 5178 fragments qui avaient été utilisés pour recouvrir les tombeaux. Soigneusement restaurées, elles comptent parmi les statues en ronde-bosse les plus anciennes du bassin méditerranéen : datant des Xe-VIIIe siècles avant J.-C., elles seraient antérieures aux Kouros de la Grèce antique !
Nous clôturerons notre après-midi en découvrant la
basilique de Santa Giusta, un autre bijou roman de sobre austérité avant de prendre la route en direction de Cagliari.
Dîner libre.
Nuit à Cagliari. J 7 - Dimanche 2 juin 2024 Nora – Sant'Antioco – Cagliari (205 km)Nora serait selon la légende la plus ancienne ville de Sardaigne. Fondée vers 700 av. J.-C. par des marchands phéniciens, la ville fut ensuite carthaginoise puis romaine à partir de 238 av. J.-C.. Nous devons à cette dernière civilisation la plus grande partie des vestiges encore visibles aujourd'hui, notamment le théâtre, les thermes et le forum. Les nombreuses mosaïques retrouvées sur le site témoigneraient de l'installation dans la ville d'une école locale de mosaïques à la fin du IIe siècle de notre ère.
C'est sur une île au sud-ouest de la côte sarde – déjà habitée dès le IIIe millénaire avant notre ère – que les mêmes Phéniciens installèrent un autre de leurs comptoirs. Aujourd'hui, une route permet d'accéder plus aisément au site archéologique de l'ancienne cité de
Sulky, à proximité de la ville actuelle de
Sant'Antioco, où le déjeuner sera inclus.
On y découvre le célèbre tophet – sanctuaire phénicien où étaient conservés les cendres des enfants morts en bas âge –, la vaste nécropole d'époque punique et les catacombes développées dans le même site pendant la période chrétienne. Retour à Cagliari.
Dîner libre et
nuit à Cagliari.
J 8 - Lundi 3 juin 2024 Cagliari – ParisLe matin, la visite du
musée national d'archéologie, nous permettra de parcourir une dernière fois l'histoire des différentes civilisations qui ont habité cette île. Installé dans la citadelle, il est surtout réputé pour sa collection de
petits bronzes nuragiques, illustration émouvante d'une civilisation à son apogée, et pour ses exceptionnels bijoux carthaginois en or et pâte de verre.
Nous flânerons dans les rues pittoresques de la
vieille ville de Cagliari et évoquerons sa grandeur médiévale et baroque dans la
cathédrale, surprenant et harmonieux mélange de styles.
Déjeuner inclus.
Du haut du
bastion Saint-Remy, construit à la fin du XIXe siècle pour relier la partie haute et la partie basse de la ville, nous embrasserons d'un seul regard les toits bigarrés de la capitale sarde, le port et au loin les reliefs accidentés de la côte se perdant dans la brume : quelle meilleure façon de saluer cette île au carrefour des civilisations méditerranéennes ?
Transfert à l'aéroport et vol pour Paris.