J 1 - Samedi 7 septembre 2024 Paris – PortoVol pour Porto.
La première journée de notre voyage sera consacrée à la visite de
Porto (Unesco) dont le nom remonte à l'époque romaine, quand le port établi sur la rive sud du Douro s'appelait
Portus Cale. Occupée durant deux siècles et demi par les Maures, Porto redevint un port prospère au XIVe siècle et vit, en 1394, la naissance du futur Henri le Navigateur. Connue dans le monde entier pour ses vins, la grande métropole du nord du pays est aussi une ville d'art dotée d'une magnifique parure monumentale.
Les ruelles escarpées du
vieux Porto partent à l’assaut de la rive droite du Douro jusqu'à la silhouette massive de la
Sé ou cathédrale. Nous admirerons sa structure romane dotée d'un porche baroque et d'une rosace gothique, tandis que sa façade latérale est ornée d'une élégante
loggia baroque due à l'artiste italien Nicolau Nasoni. A l'intérieur, le maître-autel est un des sommets de la
talha dourada, cet art de la sculpture sur bois recouverte de feuilles d'or, particulièrement florissant au Portugal.
Déjeuner inclus.
Nous évoquerons encore l'art baroque resplendissant sous les ors de l'
église Sao Francisco : les autels, les murs, les voûtes disparaissent sous un foisonnement de bois dorés et sculptés représentant des pampres, des angelots et des oiseaux...
A quelques pas de là, le
palais de la Bourse construit en 1842 nous ouvrira ses salles très richement décorées. Son célèbre salon arabe, pastiche de l'Alhambra de Grenade décoré de vitraux, d'arabesques et de bois sculpté pour imiter les stucs arabes, est si ouvragé qu'il fallut 18 ans de travaux pour le réaliser.
Nous terminerons enfin la journée par un arrêt incontournable dans une
cave du célèbre vin de Porto.
Dîner libre.
Nuit à Porto. J 2 - Dimanche 8 septembre 2024 Guimarães – Braga – Porto (160 km)Le matin nous gagnerons
Guimarães (Unesco), première capitale du Portugal. Située au pied de la Serra de Santa Catarina, la cité de Guimarães fut fondée au IVe siècle mais connut son heure de gloire au XIIe siècle quand le comte Alphonse Henriques choisit d'y proclamer la scission d'avec le royaume de León et de s'y faire couronner premier roi du Portugal en 1139.
Un tour de ville nous conduira jusqu’aux abords de la vieille ville, où nous effectuerons une délicieuse promenade entre places à arcades et ruelles flanquées de demeures vénérables. Le
musée Alberto Sampaio a pris place autour du cloître de l'ancien couvent de Nossa Senhora da Oliveira. Ses collections variées sont dominées par un splendide retable en lien avec la bataille d'Ajubarrota, moment glorieux de l'histoire portugaise.
Sur une colline, le
palais des ducs de Bragance – construit au début du XVe siècle – étonne par ses nombreuses salles en enfilade, ses lustres à chandeliers et ses tapisseries immenses retraçant les conquêtes portugaises en Afrique du Nord.
L'étape suivante sera consacrée à
Braga. Après le déjeuner inclus, nous flânerons dans les rues bordées de maisons anciennes et de palais de cette charmante cité, surnommée « la Rome du Portugal » en raison de ses nombreuses églises et chapelles édifiées ou remaniées lors de la grande période de richesse où l'or des Amériques coulait à flot.
Près de Braga, nous visiterons la
chapelle de Sao Frutuoso de Montélios, un des rares témoins du Portugal wisigothique. Située sur l'un des chemins portugais de St-Jacques-de-Compostelle, cette chapelle édifiée au VIIe siècle et en partie reconstruite au XIe siècle montre bien l'influence byzantine véhiculée par les wisigoths.
Un tout autre style imprègne le sanctuaire du
Bom Jesus do Monte (Unesco), construit au XVIIIe siècle. Une succession de chapelles érigées de part et d'autre d'un escalier monumental menant à une église à la façade tourmentée compose une de ces mises en scènes grandioses et inattendues dont le baroque portugais a le secret.
Dîner libre.
Nuit à Porto. J 3 - Lundi 9 septembre 2024 Coimbra – Tomar (205 km)La matinée sera consacrée à
Coimbra. Remarquable foyer d'art, c'est de là que le pays rayonne intellectuellement par le biais de sa prestigieuse
université (Unesco). Fondée en 1307 et installée par Jean III dans l'ancien palais royal en 1537, ses murs vénérables dominent la ville depuis des siècles, et renferment, dans la somptueuse
bibliothèque baroque bâtie au XVIIIe siècle par le roi João V, tous les savoirs du monde.
Nous visiterons également la
Sé Velha, cathédrale romane fortifiée construite à la demande du roi Alphonse Henriques, à l'époque où Coimbra se trouvait à la frontière du monde chrétien et du monde musulman.
Nous terminerons par la découverte du
monastère de Santa Cruz, fondé par les Augustiniens en 1131. Nous admirerons son beau style manuélin rappelant la vocation maritime du Portugal : ses stalles sont sculptées de caravelles et son cloître du silence, pur et dépouillé, est agrémenté de colonnes tordues comme des cordages.
Après le déjeuner inclus, nous poursuivrons notre route vers le sud.
Le
couvent du Christ de Tomar (Unesco), fondé par Henri le Navigateur, constitue un véritable musée de l'architecture nationale du XIIe au XVIIe siècle où se mêlent les styles roman, gothique, manuélin et Renaissance. Erigé durant la Reconquista et habité pendant près de 200 ans par l'ordre des Templiers, il se déploie autour de sept beaux cloîtres à étages. Sa superbe église inspirée par le Saint-Sépulcre de Jérusalem offre un contraste saisissant entre son déambulatoire typiquement byzantin, orné de colonnes et de peintures, et sa lumineuse nef au plafond strié de nervures manuélines. Mais c'est dans une monumentale fenêtre du couvent que l'art manuélin atteint son paroxysme dans des sculptures célébrant avec force détails les conquêtes maritimes du Portugal.
Dîner libre et
nuit à Tomar. J 4 - Mardi 10 septembre 2024 Batalha – Alcobaça – Obidos – Lisbonne (200 km)Le matin nous gagnerons
Batalha, où le
monastère de Sainte-Marie de la Victoire (Unesco) est un symbole commémorant la victoire d’Aljubarrota sur la Castille en 1385. Sommet de l’art gothique et manuélin, le monastère déploie une extraordinaire dentelle de pierre évoquant les nefs des navigateurs portugais. Il dresse la gerbe rose doré de son architecture en une symphonie de gâbles, de pinacles, de contreforts, de clochetons et de colonnettes. La voûte de la salle capitulaire est d'une telle hardiesse qu'elle fut exécutée, dit-on, par des condamnés à mort. Le portail menant aux chapelles inachevées est un autre chef-d'œuvre d'art manuélin, aux ornements d'une rare exubérance.
Un style très différent nous attend à
Alcobaça où se trouve la plus belle abbaye cistercienne du Portugal : le
monastère Santa Maria (Unesco), fondé lui aussi après une victoire, Alphonse Henriques ayant fait vœu d’offrir un monastère à saint Bernard s’il parvenait à remporter la bataille contre les Maures à Santarém, en 1147. Derrière sa façade reconstruite dans le style baroque, resplendit la noblesse et le dépouillement propre aux édifices cisterciens. L’alignement des trois nefs s’avance comme l’immense étrave blanche d'un navire, sans la moindre chapelle pour arrêter le regard, jusqu'au transept où se dressent les imposants tombeaux de Dom Pedro Ier et d’Inès de Castro, couple amoureux le plus connu de l’histoire portugaise. On admire ensuite la simplicité des lignes du cloître du Silence, la pureté gothique de la salle capitulaire et du réfectoire, et la salle des rois couverte d’azulejos.
Déjeuner inclus.
Sur la route de Lisbonne, nous ferons un dernier arrêt à
Obidos, ravissante cité médiévale entourée de fortifications et de vallons parsemés de moulins à vents, qui sera le cadre d’une agréable promenade à pied.
Dîner inclus.
Nuit à Lisbonne. J 5 - Mercredi 11 septembre 2024 LisbonneSurnommée "la Reine du Tage",
Lisbonne, l'
Olisipo des Romains, est vraisemblablement de fondation phénicienne. Après avoir partagé avec les autres villes de la péninsule ibérique les épreuves des invasions successives, elle devint la capitale du royaume du Portugal en 1255. Grâce aux richesses issues des grandes découvertes, elle devint, au XVIe siècle, sous le règne de Manuel Ier, la capitale d'un vaste empire et l'une des villes les plus prospères d'Europe. Après une période de déclin, lorsque le Portugal fut inféodé à l'Espagne de 1580 à 1640, elle retrouva toute sa splendeur au XVIIIe siècle, par la vertu de l'or brésilien, mais, à son apogée, elle fut frappée par le terrible séisme du jour de la Toussaint 1755, le plus catastrophique qu'ait jamais connu l'Europe dans les temps historiques. La reconstruction fut promptement menée par le marquis de Pombal qui redessina la ville basse à la lumière des conceptions de l'urbanisme les plus avancées de son époque.
Nous emprunterons le célèbre Tram 28 qui escalade en bringuebalant les pentes de la colline où la ville de Lisbonne prit naissance. Le
château Sao Jorge était la forteresse maure. A la Reconquête, il fut fortement remanié et resta résidence royale jusqu'au début du XVIe siècle. Dès jolis jardins qui l'entourent, on domine l’ensemble de la ville et du fleuve.
De là nous descendrons dans le
quartier de l’Alfama, quartier le plus ancien de la ville, relativement épargné par le tremblement de terre de 1755. Nous flânerons dans son labyrinthe de ruelles médiévales, ponctué de venelles, de cours et d'impasses, coupé d'escaliers et d'arcs, et ombragé de rosiers et de treilles. Nous nous arrêterons pour visiter la
Sé, belle cathédrale romane qui comme à Coimbra joua aussi le rôle de forteresse et fut construite à l'emplacement de la grande mosquée maure pour signifier le triomphe de la Reconquête.
Déjeuner libre.
De la gare maritime, nous embarquerons pour une
croisière sur le Tage. Face à Lisbonne, le fleuve prend des allures de mer intérieure, jusqu'à l'
outra banda, l'autre rive. L'aller nous fera d'abord longer la rive droite, vers l'aval, en passant devant le quartier de Belém dont nous réserverons la visite au lendemain. Au retour, nous passerons au pied de la statue du Cristo-Rei, toujours accompagnés par les cris stridents des mouettes.
De retour sur la terre ferme, nous explorerons les rues orthogonales de la Baixa, de la place du Commerce ouverte sur le fleuve aux places intérieures du Rossio et da Figueira.
Dîner libre.
Nuit à Lisbonne. J 6 - Jeudi 12 septembre 2024 LisbonneToute cette journée sera consacrée au quartier de
Belém d'où s'élança Vasco de Gama pour découvrir la route des Indes. A quelques kilomètres en aval de Lisbonne, il concentre, entre autres, deux des monuments les plus emblématiques de la ville de l'époque la plus glorieuse de l'histoire du Portugal.
Nous y verrons d'abord
monastère des Hiéronymites (Unesco), construit par Manuel Ier pour célébrer les grandes découvertes, avec ses voûtes ornementées et l'incroyable magnificence de son cloître orné de palmes et coquillages, typiques de l’exubérance artistique de l’époque manuéline.
Dans une aile construite au XIXe siècle, nous visiterons le
Musée de la Marine. C'est un des plus riches au monde dans son genre. D'innombrables maquettes illustrent l'évolution de toutes les embarcations améliorées au fil des siècles, des caravelles aux galions, puis aux impressionnantes Galiotes baroques du XVIIIe siècle.
Déjeuner inclus.
Gagnant le rivage agrémenté d'une belle promenade, nous serons irrésistiblement attirés par la
tour de Belém (Unesco), chef-d'œuvre du style manuélin et gardienne de l'embouchure du Tage. Ses salles très simples contrastent avec les éléments décoratifs extérieurs, d'une variété à peine croyable; De sa terrasse, le panorama sur le Tage est naturellement superbe.
Dîner libre.
Nuit à Lisbonne. J 7 - Vendredi 13 septembre 2024 Lisbonne – ParisUne visite exceptionnelle nous attend ce matin. Le
palais des Marquis de Fronteira est une quinta, ces demeures de campagne qui entouraient Lisbonne au XVIIIe siècle. C'est un rare exemple d'harmonie entre un bâtiment aux intérieurs somptueux et les jardins qu'il domine. A l'italienne, ils sont réputés pour la galerie de Rois portant les bustes de tous les rois du Portugal jusqu'au XIXe siècle et ses panneaux d'
Azulejos, cet art de la céramique vernissée qui est l'image même du Portugal.
Déjeuner inclus.
Pour terminer notre séjour lisboète en beauté, nous franchirons le Tage sur le spectaculaire Pont du 25 avril (date de la révolution des Œillets en 1974) pour nous rendre au pied de la gigantesque
statue du Cristo Rei. Le panorama, phénoménal, embrasse Lisbonne, la Mer de Paille, Belém en amont et l'estuaire du fleuve vers l'aval, jusqu'à l'océan au loin.
Vol pour Paris.